Guide du futur étudiant en ostéopathie

1 – L’ostéopathie : une nouvelle médecine en France

L’ostéopathie prend son essor en Europe en 1917 à Londres en Angleterre avec John Martin Littlejohn. Elle se développe jusqu’à venir en France. Les ostéopathes se forment en Angleterre puis des écoles se créent en France.

D’abord réservée aux professionnels de santé, la formation s’ouvre aux non-professionnel de santé dans les années 90.

La loi Kouchner de 2002-303 du 4 mars 2002  reconnaît le droit d’exercer l’ostéopathie. La pratique n’est plus illégale. En 2007 une première vague de décrets tentent de réglementer la formation mais leurs contenus restent insuffisants au vu des recommandations de l’OMS.

En 2014, deux décrets sur le processus d’agrément et la formation sont publiés. C’est le début d’une formation unique et d’excellence fortement structurée.

2 – Le déroulement des études

La formation est rythmée en 2 cycles principaux. Les trois premières années sont l’apprentissage des bases théoriques et pratiques. C’est une période dense ou beaucoup d’informations s’accumulent. Les deux dernières années sont l’application de la phase d’apprentissage. Les étudiants entrent en clinique et mettent en application ce qu’ils ont appris tout en acquérant de l’expérience.

3 – Le métier d’ostéopathe

3.1 Les champs d’actions

L’ostéopathie est une thérapie manuelle qui a pour objectif de rendre de la mobilité aux différentes structures du corps. Le principe fondamental de l’ostéopathie se trouve dans la notion de globalité du corps. En effet, pour l’ostéopathe l’ensemble des tissus et des structures du corps humain sont reliées entre eux et sont interdépendants. L’ostéopathe recherche la ou les structures qui induisent le dysfonctionnement des autres structures, c’est la recherche de la cause.

3.2 L’ostéopathie, une profession libérale

Bien que les choses ont tendance à évoluer, aujourd’hui, l’ostéopathie s’exerce essentiellement en libéral. D’autres options sont en cours d’exploration comme l’ostéopathe dans un service hospitalier ou en tant que soignant dans un club sportif.

3.2.1 Vous avez dit libéral ?

Une profession libérale est exercée à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante. C’est à dire que l’ostéopathe est son propre patron. Cela se traduit par l’ouverture d’un cabinet, dans lequel s’effectue les séances ou bien sur le système d’intervention extérieur. Ce système permet au praticien de travailler selon son vouloir, cependant les charges, le travail administratif qu’implique l’ouverture et le fonctionnement sont de son ressort.

3.2.2 L’ostéopathie en club sportif, salarié ou libéral

Désormais de nombreux ostéopathes sont présents lors de manifestations telles que le tour de France ou encore des match de football, etc. L’ostéopathe est présent au moment de la compétition, mais aussi lors de l’entraînement afin de permettre un suivi des sportifs sur le long terme.

3.2.3 L’ostéopathie en entreprise

Des études dans le domaine de la lutte contre les maladies professionnelles encouragent certaines entreprises à franchir le pas en faisant intervenir des ostéopathes dans leur locaux.

3.2.4 L’enseignement

Un ostéopathe diplômé de plus de 5 ans peut prétendre participer à la formation des futures générations. Cette pratique est généralement un complément.

4. Quelques chiffres importants

  • Le nombre d’ostéopathe en France: 26 113 en janvier 2016.
  • La reconnaissance sociale: 1 français sur 2 consulte un ostéopathe dans l’année.
  • La salaire d’un ostéopathe: la médiane des salaires est de 1755€ mensuel (selon l’observatoire de l’ostéopathie).
  • Les modalités de financements: il n’y a aucune bourse d’étude pour les étudiants en ostéopathie.
  • Le nombre d’heures et d’années de formation: 4860 heures sur 5 an.
  • Investissement personnel: le programme comprend énormément de connaissances, elles vont de l’anatomie à la biochimie en passant par la biophysique. Le rythme de travail est très intense.
  • Les passerelles: elles sont unilatérales. Les étudiants qui ont eu un cursus universitaire (PACES, STAPS, Biologie, etc) et qui valident un certain nombre d’Unités d’Enseignement (UE) peuvent valider leurs acquis lors de leur réorientation.

5. Trouver les questions clés à poser pour trouver l’école qui vous correspond :

Pour choisir son école, il faut comparer soi-même les avantages et le fonctionnement de plusieurs d’entre elles afin de se faire sa propre opinion.

Sur l’organisation de l’établissement :

  • Combien y-a-t-il d’étudiants par promotion ?
  • Combien y-a-t-il d’étudiants entre la première année et la deuxième année ?
  • Combien de temps d’expérience ont les professionnels ostéopathes ?
  •  Combien de professionnels de santé interviennent ?
  •  Y-a-t-il une bibliothèque?
  • Quels sont les lieux de stage ?

Sur l’infrastructure de l’école :

  •  Quels sont les services mis à la disposition des étudiants : cafétéria, salle de recherche..

Sur le bilan d’installation des professionnels sortant de l’école :

Chaque école est obligée de dévoiler un bilan d’installation de ses diplômés. Il expose les débouchés et les revenus à 6 mois et 1 an d’installation des anciens étudiants de l’école.

Sur les associations de l’école :

  • Elles sont essentielles au dynamisme interne de l’école et à votre future vie d’étudiant
  • Y-a-t-il un bureau des étudiants ? Un bureau du sport ? Un tutorat ?
  • Quels sont les évènements organisés par ces associations durant l’année ?

La FédEO

La FédEO est la fédération des associations d’étudiants en ostéopathie.

Constituée en 2013, elle succède à l’UNEO, l’association historique représentant les étudiants en ostéopathie depuis 2006. Elle est la seule organisation représentative des étudiants ostéopathes ce qui en fait une association incontournable du paysage ostéopathie français. Elle a participé, entre autre, à l’élaboration des nouveaux décrets concernant la formation en ostéopathie.

Contact FédEO : secretariatgeneral.fedeo@gmail.com

Tutorat national : tnogeneral@gmail.com